La France, un grand pays de recherche

Organisation de la Recherche en France

  • La politique française de recherche est conduite par le Ministère de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation (MESRI). Les activités de recherche, pour ce qui est de la recherche publique, sont réalisées dans les établissements d'enseignement supérieur et les organismes nationaux de recherche. Ces différents acteurs de la recherche sont implantés dans toutes les régions de France, avec au premier rang la région parisienne, qui est la première région européenne en ce qui concerne la recherche et l’innovation.
  • La recherche publique en France est menée au sein de 59 universités, 69 écoles, instituts et grands établissements, d’une trentaine d’organismes de recherche à vocation multidisciplinaire (C.N.R.S.) ou finalisée (INSERM, INRAE, INRIA, C.E.A., CNES, IFREMER, etc.), et de deux fondations (instituts Pasteur et Curie).
  • Le principal organisme de la recherche en France est le CNRS (Centre National de la Recherche Scientifique), l’un des acteurs principaux dans la recherche dans le monde, dans tous les domaines scientifiques, avec 32 000 chercheurs répartis dans 1100 laboratoires de recherche. Le CNRS est le 2ème organisme de recherche au monde en nombre de publications scientifiques. 
  • La France possède aussi de prestigieux organismes de recherche d’envergure nationale à vocation « finalisée » (spécialisé dans un domaine spécifique).

 

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法国主要科研机构
法国主要科研机构 R&D

 

Une liste des principaux établissements publics de recherche ici.

 

  • Le financement des laboratoires de recherche est assuré directement par les universités, par les organismes de recherche publics et par des agences de financement dont l’Agence nationale de la recherche (ANR). Ils bénéficient aussi d’autres dotations provenant des régions françaises, des associations et fondations, de l’industrie et de la Commission européenne (Horizon Europe).
  • La formation doctorale : Le doctorat est organisé par des « écoles doctorales », 270 écoles doctorales sont rattachées aux 2500 laboratoires de recherche publique répartis sur l’ensemble du pays. Chaque Ecole Doctorale fédère plusieurs laboratoires de recherche. Elles encadrent les activités des doctorants, notamment les formations complémentaires en méthodologie, communication, rédaction d’articles scientifique, création d’entreprise, propriété intellectuelle, etc.
  • La recherche est par ailleurs réalisée pour les deux tiers par le secteur privé, au sein des grandes entreprises ou des PME (petites et moyennes entreprises).  Au total, 604 700 personnes travaillent pour la recherche et développement en entreprises (R&D).

 

Performances de la Recherche française

  • La France consacre 49,5 milliards d’euros à la recherche et développement, soit 2,22 % de son PIB, et se place au 5ème rang des pays de l’OCDE pour ce qui est de la dépense R&D. Au total, près de 604 700 personnes se consacrent à une activité de R&D en France (chercheurs et personnels de soutien) dont 295 754 chercheurs (à 60 % dans les entreprises privées).  
  • Son investissement est de plus en plus soutenu avec depuis 10 ans avec près de 29 Milliards d’€ consacrés à la recherche sous l’impulsion du programme d’investissement d’avenir (PIA). La dépense intérieure de recherche et développement en France s'élève à 49,8 Mds€ et représente 2,19% du produit intérieur brut (PIB) en 2017.
  • Les travaux de recherche français sont de très haut niveau scientifique. Ils sont publiés dans les meilleures revues scientifiques à l’international : la France affiche le 4ème indice d’impact (H-Index) le plus fort au monde et se place au 7ème rang mondial pour la production d’articles scientifiques.
  • La France est aussi un leader historique de la recherche mondiale, avec 65 lauréats français du prix Nobel (4ème  place mondiale) et 14  médaillés Fields (2ème rang mondial).
  • 73 500 doctorants étaient inscrits en 2017 dans les établissements d’enseignement supérieur français. Parmi eux, 40% sont étrangers : les performances de recherche de la France permettent au pays d’attirer chaque année des talents chercheurs venus du monde entier. La France est le 3ème pays d’accueil de doctorants étrangers (les cinq premiers pays d’origine des doctorants étrangers en France sont : la Chine, l’Italie, la Tunisie, le Liban et l’Algérie

 

Pluridisciplinarité de la Recherche en France

  • La recherche française est pluridisciplinaire et s’illustre dans tous les domaines scientifiques. Le pays possède plusieurs domaines de spécialité pour lesquels il est reconnu et actif, dont les mathématiques, la physique et les Sciences de l’univers, comme l’illustre le graphique ci-dessous.

 

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法国科学专业化2015 OST Hceres报告
法国科学专业化2015 OST Hceres报告

 

  • La variété des domaines dans lesquels se sont illustrés les 65 lauréats français du prix Nobel illustre aussi l’excellence française dans de nombreuses disciplines :
    • 15 prix Nobel de littérature
    • 14 prix Nobel de physique
    • 13 prix Nobel de physiologie ou médecine
    • 10 prix Nobel de la paix
    • 9 prix Nobel de chimie
    • 4 prix Nobel d’économie

La France est aussi connue pour son excellence en mathématiques avec 14 médaillés Fields.

 

Ouverture de la Recherche française à l'international

 

  • La recherche française possède une forte dimension internationale, via de nombreuses coopérations avec des partenaires à l’international : en 2019, 60,9% des publications françaises étaient des co-publications avec au moins un chercheur étranger, dont 5,7% de co-publications avec la Chine.
  • La recherche française s’inscrit dans une stratégie de recherche européenne. Le programme de recherche et d’innovation « Horizon Europe » est un important programme de financement et de coopération entre acteurs européens de la recherche, de 100 milliards d’euros pour la période 2021 et 2027. Ce budget est en constante augmentation : « Horizon Europe », qui fait suite à « Horizon 2020 » (2014-2020, 79 milliards d’euros) est le programme de recherche et d'innovation européen le plus ambitieux jamais entrepris. Il permet notamment de financer les bourses d’excellence ERC (European Research Council). Depuis 2007, plus de 9 500 projets ont été sélectionnés pour recevoir ce financement.
  • La recherche française est impliquée dans les grands projets de recherche européens dans des domaines thématiques, tels que la recherche en physique des particules avec le CERN, l’observation astronomique avec l’ESO (European Southern Observatory), parmi bien d’autres encore.
  • Les acteurs de la recherche français sont présents dans les grands projets de recherche internationaux. La France héberge par exemple à Cadarache le grand projet de recherche international ITER sur la fusion nucléaire, qui associe 35 pays.
  • L’Agence nationale de la recherche (ANR) développe des partenariats de co-financement à l’international, afin de renforcer les coopérations entre les équipes françaises et les meilleures équipes européennes et internationales. 
  • Les coopérations internationales se structurent autour d’alliances internationales entre laboratoires, qui peuvent prendre différentes formes :
    • des Unités Mixtes Internationales (UMI), qui sont des unités du CNRS localisées à l’étranger.
    • des laboratoires « virtuels » internationaux, qui sont des coopérations impliquant plusieurs équipes de recherche en France et à l'étranger autour d’un projet de recherche commun.
    • des laboratoires conjoints qui sont parfois implantés à l’étranger, comme le réseau des instituts Pasteur, avec une implantation à Shanghai
    • des Réseaux de Recherche Internationaux (IRN), qui réunissent des équipes de recherche dans des pays européens et au-delà, et dont les activités sont coordonnées par un comité scientifique.

 

Au total, les centres de recherche français ont 250 implantations dans le monde dont la Chine (UMIFRE, Pasteur…). En Chine, en plus des implantations telles qui l’institut pasteur de Shanghai, on dénombre environ 80 coopérations structurées dont 31 collaborations entre le CNRS et des organismes de recherche chinois. Une carte des implantations dans le monde est disponible sur le lien suivant : https://ressources.campusfrance.org/esr/cartographies/fr/carte_recherche_abroad_fr.pdf

 

  • Pour assurer la mixité des équipes de recherche, depuis 2010, le CNRS recrute environ 30% de chercheurs étrangers, et les centre de recherche invitent régulièrement des chercheurs et enseignants chercheurs des quatre coins du monde.
  • La France encourage aussi la mobilité des chercheurs et enseignants-chercheurs par différents programmes de mobilité afin d’amorcer, de structurer ou d’approfondir des collaborations avec l’étranger. Différents programmes sont mis en œuvre comme les partenariats Hubert Curien (P.H.C.).

 

Innovation

  • La France se classe 16ème dans le Global Innovation Index et en 6ème position en nombre de demande de brevets PCT, avec 7 934 dépôts. Les brevets sont déposés à la fois par des entreprises de toute taille (start-up, PME, grand groupe) mais aussi par les organismes de recherche. Les centres de recherche du CEA sont, par exemple, classés 4ème en terme de dépôts de brevets en France.

 

Plusieurs structures soutiennent l’innovation en France :

  • Les SATT (Sociétés d’Accélération et du Transfert de Technologies) ont pour mission de d’aider au transfert des innovations issues de la recherche académique française vers les entreprises ;
  • Les pôles de compétitivité qui sont la combinaison, sur un espace géographique donné, d'entreprises, de centres de formation et d'unités de recherche œuvrant autour d’un même domaine et qui travaillent ensemble afin de dégager des synergies autour de projets de recherche innovants ;
  • Les instituts Carnot sont un laboratoire ou un ensemble de laboratoires qui s'engagent dans la recherche partenariale et qui collaborent efficacement avec des entreprises.
  • La valorisation de la recherche et de l’innovation française permet la création d’entreprises innovantes comme les start-ups. La France compte 15 000 start-ups qui génèrent 346 000 emplois

 

Open Science

  • La recherche française se positionne au cœur du mouvement mondial d’ouverture des données et de transparence. Le MESRI a lancé en 2018 un Plan national pour la science ouverte, qui a pour but de permettre à tous d’accéder aux résultats de la recherche scientifique, sans entrave, sans délai et sans paiement.
  • En 2018, 49% de la production scientifique française de l’année a été publiée en accès ouvert. Les publications peuvent être hébergées chez l’éditeur ou dans des archives ouvertes comme HAL.
  • La recherche française se place aussi à l’avant-garde de la vulgarisation scientifique avec par exemple :
  • Musées grand public : Universcience (qui regroupe le palais de la découverte et la Cité des Sciences et de l’industrie) est le premier centre de sciences en Europe et le quatrième site culturel le plus visité en France ;
  • Evènements culturels : comme la Fête de la Science, d’une durée d’une semaine à l’échelle européenne, qui promeut la science auprès du grand public. Les acteurs de la science française, universités, grandes écoles mais aussi associations ou bibliothèques s’associent afin d’organiser des conférences, démonstrations ou visites de laboratoires.
  • Concours « Ma thèse en 180s », qui est inspiré du concours « Three minute thesis ». L’objectif de ce concours est de permettre aux doctorants de présenter leur sujet de recherche au grand public ;

 

Evaluation de la Recherche

  • Les structures d’enseignement et de recherche sont évaluées par une autorité administrative indépendante, le HCERES (Haut Conseil de l’évaluation de la recherche et de l’enseignement supérieur). Le HCERES a pour mission d’accompagner, conseiller et soutenir et la démarche d’amélioration de la qualité de l’enseignement supérieur et de la recherche en France. Ses valeurs : indépendance, transparence et équité.
  • L’éthique et l’intégrité scientifique sont des valeurs fondamentales de l’activité de recherche en France. Aujourd’hui, tout établissement public ayant mission la recherche scientifique s’appuie sur un comité d’éthique qui émet un avis consultatif sur l’approche des personnes et le traitement des données, et un comité d’intégrité scientifique veillant au respect de bonnes pratiques scientifiques entre chercheurs.
  • La commission européenne a aussi développé un label de qualité « HR Excellence in Research » qui vise à valoriser la carrière des chercheurs, leurs conditions d’accueil, garantir un égal accès à l’emploi et de faciliter leur mobilité géographique et intersectorielle. Différentes universités et organismes de recherche française (CNRS, INRAE, universités et écoles) ont obtenu ce label.